Apocalya
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilEntréePortailDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

Partagez | 
 

 Le meilleur des mondes [Aliénor pv Eanna]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Eanna
ll ~> Administrateur <~ ll
Eanna

Féminin Scorpion Coq
Messages : 606
Calyas : 11203
Age : 30

Nom : Eanna Lycaea
Âge : 17
Taille : 1m61
Race : Fille Louve
Localisation : Au coeur de la tempête, portée par des courants aériens, à la poursuite de nouveaux horizons.
Pouvoir(s) : Du fait de ses origines atlantes, Eanna est en réalité dotée de deux apparences : celle d'une humaine et celle d'une louve Alpha blanche (c'est à dire d'une créature colossale). De plus, elle est capable de se changer en courant d'air.
Topics Rpg :
« Enfants du Ciel »
▪️▪️▪️ Elphos

« Photomaton et fraternité » ▪️▪️▪️ Godan
« Le meilleur des mondes » ▪️▪️▪️ Aliénor
« Un scintillant morceau de réalité... » ▪️▪️▪️ Le Chevaucheur d’Ombre et de Lumière

4/4 : Saturée !



Le meilleur des mondes [Aliénor pv Eanna] Empty
MessageSujet: Le meilleur des mondes [Aliénor pv Eanna]   Le meilleur des mondes [Aliénor pv Eanna] Icon_minitimeJeu 11 Mar - 1:35

    « Il est démontré, disait-il, que les choses ne peuvent être autrement : car tout étant fait pour une fin, tout est nécessairement pour la meilleure fin. Remarquez bien que les nez ont été faits pour porter des lunettes, aussi avons-nous des lunettes. Les jambes sont visiblement instituées pour être chaussées, et nous avons des chausses. Les pierres ont été formées pour être taillées, et pour en faire des châteaux, aussi monseigneur a un très beau château ; le plus grand baron de la province doit être le mieux logé ; et, les cochons étant faits pour être mangés, nous mangeons du porc toute l’année : par conséquent, ceux qui ont avancé que tout est bien ont dit une sottise ; il fallait dire que tout est au mieux. »

    Eanna, assise sur son Moeve tourbillonnant à quelques mètres d’altitude, ferma le livre qu’elle venait de finir de lire. Elle eut un haussement de sourcil désabusé. C’était bien vrai, tiens. Le vent a été créé pour être chevauché. Aussi avait-elle un Moeve. Son père était né pour mourir. Aussi s’était-il noyé avec tous les habitants d’Atlantide. Elle-même avait été instituée pour souffrir tout au long de son existence. Aussi avait-elle survécu au tsunami. Tout était parfaitement logique, pourquoi se plaindre ? Elle éclata d’un rire sans joie et s’étira doucement. Candide, ou l’optimisme. Qui aurait pu se douter qu’un vieil auteur tel que Voltaire ait pu survivre à l’ère antérieure aux Sept Jours de Feu et à l’apocalypse en lui-même ? A vrai dire, la raison en était fort simple. Il y avait des années de cela, un avion s’était écrasé sur Atlantide. Son chargement était entièrement constitué d’ouvrages de ce genre. Les Hommes Loups, curieux, avaient lu et conservé les livres. Eanna en avait hérité d’une bonne partie, fervente lectrice qu’elle était.

    Elle rangea son livre dans son Moeve et décida qu’il lui serait bon de courir un peu, pied à terre. Dans une coordination de mouvements d’habituée, elle attrapa les rambardes de son engin, les replia vers elle et, d’un claquement sec du pied, elle lança son appareil à travers les airs, dans un étrange flux bleuté.

    Physiquement parlant, Eanna n’avait rien de particulier. Elle était jeune. Avait de courts cheveux bruns et des yeux d’un marron banal. A la rigueur, seul son habillement pouvait attirer l’attention. Une singulière tenue bleue, adaptée pour un camouflage parfait dans le ciel. En revanche, ses vêtements faisaient d’elle une proie facilement repérable, à terre.

    « Sa physionomie annonçait son âme. » Elle avait le jugement droit, était dotée d’une obstination impossible voire insupportable, craignait un cortège d’éléments matériels et abstraits et se démarquait par une mansuétude sans borne. Elle aimait le naturel et les choses originelles. Voilà pour elle.

    « Car, dit-il, tout ceci est ce qu’il y a de mieux. Car, s’il y a un volcan à Lisbonne, il ne pouvait être ailleurs. Car il est impossible que les choses ne soient pas où elles sont. Car tout est bien. »

    Elle était descendue des sphères éthérées depuis longtemps déjà et avait emprunté sa forme lupine pour plus de commodité. Fourrure de neige sur terres de feu, elle galopait comme l’éclair fusait dans le ciel. Ses yeux étaient un déluge d’aurores boréales… Elle bondissait et tourbillonnait, infatigable sur ses pattes animales. Quand soudain, une vision à l’horizon l’arrêta net, au sommet d’un rocher.

    Estomaquée, elle contempla les plus hauts bâtiments encore debout qu’elle avait jamais vus… Une ville ! C’était une ville ! Et elle n’en avait jamais considéré de pareille ! Des buildings immenses, de verre et d’acier, des appareils volants en tout sens, et surtout, surtout, des humains. Partout ! Il grouillait comme des insectes dans une fourmilière, formant de colossales masses de personnes indistinctes. Eanna huma l’air avec intérêt et, déconcertée, n’y sentit pas la moindre trace de pollution. Qu’était donc ce prodige ? Comment cette cité avait-elle survécu aux Sept Jours de Feu ? Partout il était dit que rien n’avait subsisté, que tout était parti en fumée !

    Le cœur battant, elle s’élança en avant, en quête de réponses claires à ses questions. Elle traversa des plaines arides à une vélocité impressionnante et fut rendue en moins de temps qu’il ne faut pour le dire à destination. Elle tourna en rond un moment, à l’entrée de la ville, comme un animal hésitant, puis se décida à pénétrer la cité avec appréhension, néanmoins.

    Certainement qu’elle aurait dû se douter que, sous cette apparence singulière, elle ne serait pas bien reçue en ces lieux… Or voilà, son étonnement était si grand qu’elle ne s’était pas posée ce genre de problème et donc se présentait naturellement au regard des habitants de cette ville sous les traits d’une louve de deux mètres d’envergure.

    Elle s’avança un moment sur un trottoir, parmi d’étranges personnes au corps revêtu de plaques d’acier et aux tenues extravagantes et hétéroclites… Eanna jetait des regards émerveillés à son entourage. « Rien n’était si beau, rien n’était si leste, rien n’était si brillant » que la technologie de cette ville… Les annonces de publicités musicales, les sons s’échappant des radios des véhicules, les longs vrombissements des moteurs formaient une harmonie telle qu’il n’y en eut jamais en enfer.

    Au bout d’un certain temps, la louve de deux mètres vagabondant tout abasourdie qu’elle était dans les rues de la cité – qui portait d’ailleurs le nom d’Aeropolis – fut décrétée dangereuse pour le parfait équilibre public. Aussi les forces de l’ordre prirent-elles la décision de la mettre hors d’état de nuire.

    Et en deux temps, trois mouvements, ne voilà-t-il pas qu’une trentaine d’officiers brillamment armés et cuirassés débarquèrent sur des aérodynes et se ruèrent sur l’animal étonné au pas de course. Eanna ne comprit pas immédiatement ce qui se déroula par la suite. Tout ce qui était à peu près clair dans son esprit était cet enchaînement plutôt cohérent d’actions. En quelques minutes, elle avait pénétré une ville hors du commun, observé ce qui s’y passait, avait soudain été submergée par de terrifiants soldats déshumanisés, vu une série de projectiles lancés vers elle et… Hum, et tout s’arrêtait là. A ce stade-là de cette mésaventure, on pouvait sans se targuer avancer que si les événements s’étaient enchaînés aussi rapidement et que si Eanna s’était trouvée aussi vite maîtrisée par la police, c’était qu’elle n’avait rien à faire ici. Totalement inapte à la situation ! Totalement ! Cet univers n’était pas le sien, et même, se situait à l’opposé du sien. Si elle y survivait, ce ne serait qu’aidée par un miracle !

    Mais, à dire vrai, il est un peu tôt pour y songer. Eanna elle-même n’avait pas fait aussi rapidement les déductions développées ci-dessus. Du reste, au moment où je vous parle, elle s’extirpait difficilement d’une lourde torpeur qui n’avait rien de naturel. D’un œil morne, la louve Alpha constata dans quelle situation elle s’était judicieusement fourrée… Elle était enfermée dans une cage de rayons laser, tel un animal sauvage. Ses oreilles se levèrent, son poil se hérissa, ses yeux se plissèrent et elle se redressa brutalement. Dans un grognement sourd, elle contempla son environnement avec hostilité…

    Une salle aux murs d’acier gris. D’étranges engins qu’elle n’aurait su identifier. Deux gardes cuirassés qui discutaient à l’entrée, sans même lui adresser un regard.

    « Sais-tu » disait l’un, « qu’au dehors d’Aeropolis, tout n’est que ruine et cendre ? »
    « Bien sûr que je le sais. » répondit l’autre avec des accents de mépris. « Tout le monde sait cela. »
    « C’était rhétorique, pour commencer un raisonnement que tu trouveras certainement fort éclairé. »
    « Ouais. Je sens surtout que tu vas encore me faire ton petit philosophe et vraiment, quoique tu dises, je n’en ai rien à… »
    « Or » le coupa l’autre avec la ferme intention d’exposer ses réflexions. « Or, ici, nous avons réussi à survivre à cette apocalypse. Nous avons construit une civilisation parfaite, nous sommes heureux car chacun est à sa place dans une société rangée. Par ailleurs, notre technologie s’adapte à notre bonheur : en effet, le progrès n’engendre que de bonnes choses. Notre monde étant créé afin de nous faire vivre la meilleure existence qui soit, nous sommes heureux. Autrement dit, aujourd’hui et à la seconde où je te parle, nous respirons l’air du meilleur des mondes possibles ! »

    Stupéfaite à l’entente de ces mots, Eanna jappa férocement. Vraiment ! Elle était enfermée dans le meilleur des mondes possibles ! Qu’en serait-il dans un univers plus bas, alors ? Serait-elle massacrée, coupée en morceaux et hachée menue ? Quelles inepties !

    « Tous les événements sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles, disait-il. »
    Vraiment, ce qu’il pouvait passer comme stupidités dans l’esprit humain !
Revenir en haut Aller en bas
Aliénor Destinée
ll ~> Survivant <~ ll
Aliénor Destinée

Masculin Verseau Tigre
Messages : 127
Calyas : 10522
Age : 38

Nom : Aliénor Destinée
Âge : 5
Taille : 1.79m
Race : Lypéria Noble Artificiel
Localisation : Peut-être partout
Pouvoir(s) : Copie

Le meilleur des mondes [Aliénor pv Eanna] Empty
MessageSujet: Re: Le meilleur des mondes [Aliénor pv Eanna]   Le meilleur des mondes [Aliénor pv Eanna] Icon_minitimeJeu 11 Mar - 16:20

Le soleil commence à peine a darder ses rayons que déjà des coups de feu retentisse dans la plaine. Certain dise qu'à notre époque, comme avant les Sept Jours de Feu, il ne se passe pas une seconde sur cette terre sans qu'une balle fuse.

Aliénor grogne : les statistiques ne sont que des approximations mathématiques, une moyenne, jamais une chose certaine, elle n'aime pas ça. Comment se fier à quelque chose qui n'a "que dix pour cent de chance de vous péter au visage"? Alors les statistiques, ne lui en parlez pas.

En plus, à ce moment précis, c'est plutôt une dizaine de balles à la seconde qu'elle tire.

La jeune femme avait passé la nuit à rouler, sur ses batteries, au milieu de la campagne. Elle avait voulu s'arrêter, mais aucun endroit un soupçon défendable ne s'était présenté à elle. Elle avait donc décider de rouler toute la nuit, et de se reposer que le lendemain matin.

Doux rêve...

Elle est poursuivi par une troupe de mutants qui l'avaient remarqué dix minutes plus tôt. Normalement, elle les aurait déjà distancé depuis longtemps, mais deux trucks lourdement armés avaient soudain déboulés. Et maintenant, elle essaye de s'en débarrasser, mais surtout de survivre.

Tenaces, féroces et surtout extrêmement difficiles à impressionner, les mutants sont vraiment une plaie. Mais d'ordinaire, ils n'utilisaient pas d'armes, et encore moins de véhicule, alors quoi?! Ont-ils encore évolués, ou est-ce qu'un chefs de la meute locale était plus intelligent et capable de réfréner ses instincts que les autres, au point de pouvoir garder du "bétail" humain pour leur faire réparer les engins qu'ils possédaient?

A bien y réfléchir, cette dernière possibilité a un petit quelque chose d'attirant. Oh, évidemment, finir comme des esclaves n'a rien de très attrayant, mais si la meute les protèges, voir même les nourris, pour les garder en vie, c'était surement une situation plus enviable que celle d'une grande partie des humains de cette planète, incapable de se défendre par eux-même...

Aliénor fait faire une embardée à son véhicule, et grogne de nouveau. Elle doit faire attention : ils n'ont peut-être pas d'arme explosives, mais si elle se retourne, elle n'a aucune chance de survivre. Soudain, un signe. Sur son ATH, la jeune femme voit s'afficher un petit symbole en haut à gauche. Un symbole qu'elle n'avait plus vu depuis plusieurs mois : Sa radio embarquée recevait une émission d'onde de moyenne fréquence!

Elle ordonne à son véhicule de passer la région au scanner, puis reprend le contrôle de ses armes. Tant qu'elle peut tenir les mutants à distance raisonnable d'elle, ils ne peuvent pas aborder son véhicule. La mitrailleuse gaitling recommence à cracher son plomb fondu vers l'arrière, alors que les deux pivots surveillent les alentours.

Enfin, la source de l'émission radio est détecté. D'un coup sec, le Hummer pile, dérape, commençant à tourner sur lui même. Elle perd de la vitesse, ses assaillants se rapprochent, puis elle se met à faire feu de tout bois. Ses ennemis, pas totalement fou pour autant, se disperses, reprenant leurs distances. Ils attendent qu'elle soit à cours de munitions, à n'en pas douter. Dans un crachotement métallique, le véhicule repart à fond de train, en pleine direction de la source.

Le chemin le plus court entre deux points est la ligne droite, et elle ne compte pas dévier d'un centimètre de ce chemin-ci. Bondissant par dessus une dune, ses roues tournant à vide un instant, enfin, elle l'aperçoit. Une ville, une citadelle, un bastion, ou n'importe quel autre terme pour désigner un havre de civilisation se dressait à une vingtaine de kilomètre devant elle. Puis le véhicule atterrit, soulevant un nuage de poussière, et recommence à cribler l'air de balles. Quelques instants plus tard, c'est au tour des mutants de voir la ville.

Aliénor augmente la puissance de sa radio au maximum, et commence à émettre sur toutes les longueurs d'onde possible, en textuel, en vocal et en visuel :
"Ici Aliénor Destinée. Je suis à bord du Hummer, poursuivie par une bande de mutant motorisés. Ne tirez pas. Je répète : humaine à bord du Hummer, ne tirez pas!"

Une petite fenêtre s'ouvre dans un coin de son ATH, et apparait soudain le visage d'un être humain, mangé de gauche à droite par une barre optique. Dans le crane de la jeune femme, une voix masculine synthétisée dit :
"Abaissez vos armes, et poussez les gaz à fond. L'équipe d'intervention a déjà décollée, elle arrive sur site dans une minute quarante seconde. Je répète : rangez vos armes et foncez, l'intervention arrive.
- Bien reçu, je reste en contact." répond Aliénor. Elle espère vraiment qu'ils ne vont pas l'attaquer elle, mais après tout, elle ne pouvait rien faire de plus.

Son ATH mit soudain en évidence deux petits points dans le ciel, qui fonçait vers elle à grande vitesse. Elle zoome dessus, et reconnait deux aérodynes de type Racefire : des monoplaces paramilitaires capable d'atteindre Mach 1, équipé d'au moins une gaitling 7,62mm. Néanmoins, l'affichage d'Aliénor précise que les deux aérodynes possèdent eux deux auto-canons de 32mm. La jeune femme grimace de plus belle : si cette force d'intervention s'en prend à elle, le Hummer ne pourrait pas tenir assez longtemps pour se mettre hors du rayon d'action des machines volantes.

Elle accélère toujours, flirtant avec les deux cents kilomètres à l'heure maximum de son véhicule. L'ennemi réussi à tenir la distance, principalement grâce au profil bien plus dynamique et au blindage bien plus léger de leurs trucks.

Une nouvelle fenêtre s'ouvre dans l'ATH d'Ali, et cette fois-ci c'est une personne casquée et portant un masque respiratoire qui lui parle.
"En approche final, nous seront sur eux dans seize secondes. Compte-à-rebours enclenché. Dans quinze secondes précisément, pilé sur votre droite, nous les pilonnerons. Compte-à-rebours enclenché."

Un décompte s'affiche alors. Mentalement, Aliénor prépare la répartition du liquide de suspension, afin de viré au plus étroit. Devant elle, les deux aérodynes sont côte à côte, et lui foncent dessus.

Deux... Un... Elle fait tourner violemment son Hummer, deux des quatre roues décollant du sol malgré l'ajustement de pression, et d'énormes détonations se font entendre. Heurtés de plein fouet, les deux véhicules mutants se plient en deux, se retourne, et font plusieurs tonneaux, avant d'exploser, envoyant en enfer, s'il n'y étaient pas déjà, leurs occupants.

L'homme à la barre optique reprend la parole :
"Suivez les aérodyne madame, vers le quai d'embarquement A15. Bonne journée."

Aliénor n'a même pas le temps de répondre que la communication se coupe. Elle remet le Hummer dans la bonne direction, et se met à suivre les deux Aérodynes qui l'escorte vers le quai d'embarquement A15.

Elle peut enfin prendre le temps d'admirer la ville. Ses grandes tours, arborant les logos des corporations auxquels ils appartiennent. En y regardant de plus près, on peut voir certain d'entre eux équipé de tourelles de défenses, voir de canon DCA. Son ATH crépite un instant, puis signale qu'elle a la connexion au réseau central de la ville. Ainsi, elle apprend en un coup d'œil que cette énorme cité est nommée Aeropolis. Elle décide de remettre à plus tard la visite matricielle de la ville, mais soupire. Cela fait du bien de retrouver la civilisation.

Arrivée sur le quai d'embarquement, Aliénor est escortée par les deux aérodynes vers une des places libres du parking, puis ceux-ci s'en vont, remplacé par une escouade de quatre hommes en arme marchant vers elle. Elle coupe le contact, verrouille l'interface de son véhicule, puis se tourne sur la banquette. Elle attrape son pistolet automatique, qu'elle met dans son holster, ainsi que deux chargeurs. Elle prend aussi son terminal portable, et descend du véhicule, verrouillant ensuite tout le véhicule.

Un des hommes armuré et casqué s'avance vers elle, et sa visière se rabat dans le casque, laissant voir un visage calme et distant. Les yeux bleus sont sévère, et fixes la jeune femme, qui hoche la tête.
"Bienvenue à Aeropolis mademoiselle Destinée. Veuillez me suivre je vous prie, vous devez suivre la procédure d'incorporation."

Elle hoche de nouveau la tête, et les suis, silencieuse. Il est logique que, venant de l'extérieur, elle doivent s'inscrire, surement payer, ou fournir diverses informations, mais en quoi consiste cette procédure, elle n'en sait rien.

On la fait traverser un corridor, puis passer devant deux scanners. C'est après avoir passé tout cela qu'elle le voit... Ou plutôt la.

En passant devant un hangar ouvert, elle aperçoit une sorte de grosse louve blanche dans une cage. Elle s'arrête, figée, et le ressent tout de suite : le Pouvoir. Ce n'est pas une louve, c'est... autre chose. Elle se tourne vers un des hommes assis sur une chaise, et lui demande :
"Excusez-moi, pourquoi est-elle en cage? Contrebande?"
- Non m'dame, elle a été trouvée errante en ville, terrorisant les passants. On ne sait pas comment elle a fait pour se retrouver là, mais on le saura bien vite. Si ca tenait qu'a nous, on l'aurait déjà buté, mais la direction a dit d'attendre le service vétérinaire... Si elle meurs, c'est un coup à ce que le FEA, le front écologique armé pose une bombe voyez."

Aliénor fixe la louve, puis reviens à l'homme.
"Mais si elle est encore en vie, je suppose qu'elle n'a donc blesser personne ni rien casser n'est-ce pas?
- Encore heureux!", répond l'homme avec empressement. Il en a déjà marre de devoir garder cet animal en cage, et a hâte de pouvoir retourner voir danser Stéphanie.

Aliénor se tourne vers la cage, et dit, haut et fort :
"Tu ferais mieux de te transformer, si tu ne veux pas être abattu comme un vulgaire animal."

Elle sent le Pouvoir émaner de la louve, et elle n'a jamais ressenti le Pouvoir sur un animal. C'est donc que la louve est un être humain.

Il fallait qu'elle soit aidé d'un miracle pour sortir vivante de tout cela, mais est-ce que ce miracle n'aurait pas la forme d'une beauté rousse?
Revenir en haut Aller en bas
Eanna
ll ~> Administrateur <~ ll
Eanna

Féminin Scorpion Coq
Messages : 606
Calyas : 11203
Age : 30

Nom : Eanna Lycaea
Âge : 17
Taille : 1m61
Race : Fille Louve
Localisation : Au coeur de la tempête, portée par des courants aériens, à la poursuite de nouveaux horizons.
Pouvoir(s) : Du fait de ses origines atlantes, Eanna est en réalité dotée de deux apparences : celle d'une humaine et celle d'une louve Alpha blanche (c'est à dire d'une créature colossale). De plus, elle est capable de se changer en courant d'air.
Topics Rpg :
« Enfants du Ciel »
▪️▪️▪️ Elphos

« Photomaton et fraternité » ▪️▪️▪️ Godan
« Le meilleur des mondes » ▪️▪️▪️ Aliénor
« Un scintillant morceau de réalité... » ▪️▪️▪️ Le Chevaucheur d’Ombre et de Lumière

4/4 : Saturée !



Le meilleur des mondes [Aliénor pv Eanna] Empty
MessageSujet: Re: Le meilleur des mondes [Aliénor pv Eanna]   Le meilleur des mondes [Aliénor pv Eanna] Icon_minitimeVen 12 Mar - 0:44

    Eanna tournait en rond dans sa cage avec rage depuis quelques heures déjà. La captivité avait tendance à la mettre singulièrement sur les nerfs ! A certains moments, elle se figeait parfaitement, se tendait à l’extrême et lançait un regard assassin à ses geôliers, tout en poussant un grognement rauque… Mais à vrai dire, ceux-là n’en avait strictement rien à faire. Elle aurait pu se dresser sur ses pattes arrière et danser la samba que ça ne les aurait à peine étonnés !

    Au bout d’un certain temps, cependant, de nouveaux venus pénétrèrent la salle qu’elle avait crue tout à fait hermétique… Elle adressa un regard lumineux d’espoir aux arrivants… Malheureusement, il s’agissait d’agents de police tout aussi caparaçonnés que le philosophe en herbe et son ami. Eanna, pitoyable dans le meilleur des mondes, s’assit sur son arrière train et s’ébroua avec peine. Qu’allait-elle donc devenir… ?

    Mais, subitement, son oreille se dressa, à l’écoute d’un pas qui semblait bien plus léger que ceux des policiers. Alors, elle leva ses yeux chamarrés qu’elle darda sur une jeune femme qui était d’apparence bien éloignée de ses gardiens ! Une apparence étrangement soignée, de longs cheveux qui en cascade venait enflammer ses reins, des yeux d’un vert paisible… En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, l’instinct animal d’Eanna l’incita à accorder confiance à une telle jeune femme, dans un lieu pareil. Habituellement, sa méfiance prenait le dessus mais vraiment, quand il le fallait, la chance devait se saisir ! Aussi écouta-t-elle tranquillement l’humaine discuter avec les policiers, utilisant des termes dont elle n’avait jamais eu l’usage et qu’elle n’avait d’ailleurs jamais entendus. Mais elle n’y prêta pas attention. Sa concentration en elle-même était ciblée sur sa survie, pour l’heure.

    Soudain, une phrase qu’elle réussit à saisir entièrement et que, sous le coup de la surprise, elle mit un temps avant de comprendre…

    « Tu ferais mieux de te transformer, si tu ne veux pas être abattue comme un vulgaire animal. »

    Ce fut comme un saut d’eau glacée renversé sur sa tête. Elle sursauta. Abattue ?! La terreur la pétrifia un moment puis elle s’ébroua avec un énervement bestial. Elle lança un regard intrigué et atterré à la jeune femme et banda ses muscles. Le temps d’un souffle, comme si la chose lui était aussi naturelle que de respirer, Eanna se changea en être humain. La métamorphose fut si rapide qu’il était impossible d’en distinguer les étapes.

    Bientôt, une adolescente de dix-sept ans se dressait à la place de la louve colossale d’il y a quelques secondes. L’un des policiers, estomaqué, poussa un juron de charretier tout en soulevant la visière de son casque pour vérifier que rien n’était un cauchemar.

    Eanna, elle, planta un regard fier dans les yeux de la femme rousse et lança d’un trait, dans un sursaut d’amour propre bien caractéristique aux Atlantes :

    « Je suis aussi humaine que louve, aussi ne permettrai-je à personne de me traiter aussi bassement ! Mi-animale ou mi-humaine, quoiqu’il en soit, je n’ai rien à faire en captivité ! »

    Puis elle considéra le sol avec un débordement de nervosité avant de tourner à nouveau en rond, bien telle une bête en cage. Elle observa tous les choix qui s’offraient à elle. La salle s’était à nouveau fermée hermétiquement. Se transformer en courant d’air serait idiot, l’atout dans sa manche disparaitrait vainement… Autant garder secret son pouvoir issu des radiations nucléaires… Elle devait donc user de la persuasion, quoiqu’il en coûte. Les poings crispés, le regard rageur, elle cria à la manière d’un loup qui jappe :

    « Sortez moi de là, bon sang, j’ai horreur qu’on me fixe de la sorte alors que je ne suis pas libre de mes mouvements ! »

    Le meilleur des mondes, le sais-tu ? Tu y es à peine libre de faire trois pas sur le côté, avant de te faire griller par des lasers… Le meilleur des mondes, le sais-tu ? Car il faut bien être enfermé et restreint dans son autonomie pour vivre… Heureux. Le sais-tu ?
Revenir en haut Aller en bas
Aliénor Destinée
ll ~> Survivant <~ ll
Aliénor Destinée

Masculin Verseau Tigre
Messages : 127
Calyas : 10522
Age : 38

Nom : Aliénor Destinée
Âge : 5
Taille : 1.79m
Race : Lypéria Noble Artificiel
Localisation : Peut-être partout
Pouvoir(s) : Copie

Le meilleur des mondes [Aliénor pv Eanna] Empty
MessageSujet: Re: Le meilleur des mondes [Aliénor pv Eanna]   Le meilleur des mondes [Aliénor pv Eanna] Icon_minitimeVen 12 Mar - 13:29

Aliénor regarde la transformation avec un intéret certain. Chaque facette du Pouvoir est unique, et chacune d'entre elle l'intrigue, elle doit bien l'avouer. Celle-ci est rapide, visiblement indolore, mais pas très impressionnante. Mais c'est peut-être mieux ainsi, car si l'adolescente qui se tenait maintenant devant eux avait eu a faire d'ample mouvement pour se transformer, peut-être qu'un des garde, nerveux, aurait tiré. De plus, elle aurait put toucher un des barreaux de la cage, et se blesser. Non, décidemment, c'est mieux ainsi.

Puis la fille-louve lui parle, directement. Elle est courroucée, et énervée, mais pourtant, tout est de sa faute. Elle la laisse fulminer, et déblatérer, puis attend encore un instant. Vu que les gardes semblent considéré qu'Ali se débrouille bien mieux qu'eux avec la gosse, ils la laissent parler.

Elle penche la tête sur le côté, réfléchit encore un instant, puis décide de s'exécuter :
"Si je ne m'abuse, tu es dans une ville humaine, donc si tu veux être traité en être humain, tu reste humaine, si tu veux être traitée en animal, tu redeviens animal, là n'est pas la question. La question est, surtout : qu'attendais-tu pour te transformer et communiquer? Parce que jusqu'à preuve du contraire, une louve, ça peut-être dangereux, surtout dans une ville. Si tu ne te montre pas humaine, comment les gens doivent deviner que tu l'es, hein?"

C'est une simple question rhétorique, car seul le pouvoir d'Aliénor lui avait permis de sentir la nature duale de l'adolescente. Elle reprend donc rapidement, sans même laisser le temps de répondre à la fille-louve, se tournant vers les gardes.

"Bien, donc puisqu'elle est humaine, je suppose qu'elle n'est plus accusée de rien, mise à part trouble à l'ordre publique, je me trompe?"

L'homme à qui s'est adressé Ali bafouille, puis réfléchit un instant, et finalement hoche la tête et va couper le rayonnement laser de la cage. De toute manière, il ne risque rien à lui ouvrir, avec le nombre de caméra, de gardes et d'armes braqué sur elle, l'adolescente ne peut rien tenter.

"Bah... Puisqu'elle n'a blessé personne, mais qu'elle n'est pas dans nos fichiers, effectivement, il n'y a que ça. Par contre, on ne peut pas la laisser partir sans qu'elle paye la contravention de trouble à l'ordre publique, et qu'elle se fasse enregistrer si elle veut rentrer dans la ville."

Aliénor se retourne vers l'adolescente, et sourit calmement.
"Et bien, il ne te reste plus qu'à payer cette amende, et à t'enregistrer si tu le veux. Je peux te proposer de venir avec moi, j'allais moi-même le faire. Mais, si tu n'es pas inscrite sur leur registre, tu ne dois pas avoir de compte bancaire, je me trompe? Dans ce cas, si tu veux, je peux payer pour toi, et tu me remboursera plus tard, mais cela veut dire rester avec moi tant que tu ne m'a pas rembourser, je te préviens. Je dois revendre du matériel de toute manière."

Après tout, ce genre d'amende ne doit pas couter bien cher... Et puis, cette femme-louve l'intrigue, elle sent une certaine noblesse en elle. Elle sait qu'elle peut lui faire confiance pour éponger sa dette, sans pouvoir vraiment expliquer pourquoi.
Revenir en haut Aller en bas
Eanna
ll ~> Administrateur <~ ll
Eanna

Féminin Scorpion Coq
Messages : 606
Calyas : 11203
Age : 30

Nom : Eanna Lycaea
Âge : 17
Taille : 1m61
Race : Fille Louve
Localisation : Au coeur de la tempête, portée par des courants aériens, à la poursuite de nouveaux horizons.
Pouvoir(s) : Du fait de ses origines atlantes, Eanna est en réalité dotée de deux apparences : celle d'une humaine et celle d'une louve Alpha blanche (c'est à dire d'une créature colossale). De plus, elle est capable de se changer en courant d'air.
Topics Rpg :
« Enfants du Ciel »
▪️▪️▪️ Elphos

« Photomaton et fraternité » ▪️▪️▪️ Godan
« Le meilleur des mondes » ▪️▪️▪️ Aliénor
« Un scintillant morceau de réalité... » ▪️▪️▪️ Le Chevaucheur d’Ombre et de Lumière

4/4 : Saturée !



Le meilleur des mondes [Aliénor pv Eanna] Empty
MessageSujet: Re: Le meilleur des mondes [Aliénor pv Eanna]   Le meilleur des mondes [Aliénor pv Eanna] Icon_minitimeSam 1 Mai - 13:56



    Eanna avait horreur qu’on s’adresse à elle avec cette petite inflexion de supériorité dans la voix, celle qui montrait qu’elle s’était trompée de bout en bout. Orgueilleuse petite personne. C’était étrange, comme toute la fierté d’un peuple anéanti se retrouvait en un être si éphémère et si inutile qu’une adolescente. Et puis elle se méfiait, oh oui, elle méfiait, tout était si anormal, ici ! Cette ville, ces gens, cette femme rousse… Son instinct lui commandait de reprendre immédiatement sa forme de louve… Plus sécurisant… Face à un monde inconnu, un prédateur colossal avait certainement plus de chance de survivre qu’une gamine de dix-sept ans. Mais l’intelligence humaine d’Eanna prenait le dessus sur ses inclinations animales. Elle devait être plus maline que cette femme… C’allait devenir un jeu. Un jeu où elle gagnerait sa liberté, plus ou moins rapidement.

    « Si je ne m'abuse, tu es dans une ville humaine, donc si tu veux être traité en être humain, tu reste humaine, si tu veux être traitée en animal, tu redeviens animal, là n'est pas la question. La question est, surtout : qu'attendais-tu pour te transformer et communiquer ? Parce que jusqu'à preuve du contraire, une louve, ça peut-être dangereux, surtout dans une ville. Si tu ne te montres pas humaine, comment les gens doivent deviner que tu l'es, hein ? »

    Eanna qui avait écouté le discours de l’humaine avec une mine parfaitement sereine croisa les bras et inclina sa tête sur le côté pour répondre de la voix la plus calme possible :

    « Je ne leur ai jamais demandé de deviner si j’étais humaine ou non, je n’ai même rien demandé du tout. Pourquoi m’a-t-on tiré dessus alors que je circulais simplement comme tout le monde dans les rues de cette ville ? Là d’où je viens, on ne traite pas les animaux de la sorte, surtout ceux qui n’ont rien demandé. Ensuite, si je n’ai pas repris immédiatement forme humaine, c’est parce que j’estimais préférable et plus sécurisant d’avoir une apparence plus forte face à des humains qui m’ont enfermée dans une prison de lasers ! Regardez-moi, bon sang ! Est-ce que je peux me défendre avec des bras comme ceux-là, une taille aussi ridiculement petite et des jambes aussi malingres ? Comment ? Cela fait cinq ans que je vis en bas et dix-sept ans que je suis une Fille-Louve, madame, et voilà qu’elle a toujours été ma façon de penser ! Méfiance et survie. »

    Elle tenait fort à ses principes, la gamine. Ses yeux brillaient avec une ferveur indescriptible et une franchise déconcertante. Après tout, on ne peut pas changer la nature d’un animal, même mêlée à celle d’une jeune fille. L’instinct toujours demeurait. Honnêtement, le chien de salon n’aboie-t-il pas lorsqu’il aperçoit un chat ? Non, on ne peut jamais changer les animaux, jamais ! Et c’était certainement pour cela qu’Eanna était aussi têtue qu’une bourrique.

    Les poings serrés, l’œil brillant et la mâchoire crispée, elle réfléchissait à toute vapeur. Dès qu’elle en aurait l’occasion, dès que la porte capitonnée de cette salle s’ouvrirait, elle prendrait la forme d’un courant d’air, retrouverait son Moeve et s’enfuirait plus vite que l’éclair. Elle ne pouvait pas rester ici. C’était oppressant de danger, suffocant de mensonges, suintant d’hypocrisie… Elle voulait retrouver la nature dévastée d’en bas, quel comble !

    La femme discutait calmement avec le gardien. Eanna l’analysa rapidement. C’était une adulte, une véritable adulte. Et déjà, cela résumait parfaitement la situation. Mûre, responsable, les idées claires et des connaissances précises. Certainement qu’elle n’avait pas un mauvais fond puisqu’elle réussit à convaincre le geôlier à couper le rayonnement laser. La gamine, affolée, bondit hors de l’espace dans lequel elle avait dû tenir quelques minutes durant. Elle eut une sorte de tremblement incontrôlable puis se rétablit brusquement, dans un grand soupir de soulagement. Horreur, horreur d’être enfermée… Claustrophobie, agoraphobie ou plutôt ochlophobie, hématophobie, les peurs d’Eanna ne se comptait plus…

    Horreur, horreur d’être enfermée, l’enfermement, la prison, les limites, les bornes, des murs, des lasers qui se rapprochaient d’elle et qui la compressaient, la compressaient, la broyaient… L’anéantissaient. L’enfermement, le confinement, la solitude à l’intérieur d’un espace clos, c’était l’abandon, l’abandon, c’était la mort…

    Horreur, horreur d’être noyée dans une foule compacte et innombrable ! C’était un poids, un poids, une densité, une oppression, une compression, des regards rivés sur elle, horreur, horreur de marcher dans le même sens que ce troupeau stupide, horreur ! Faire comme les autres, au milieu de tous, au milieu de cette masse informe qui l’engloutissait, c’était l’effacement, l’effacement c’était la mort…

    Horreur, horreur de ce sang qui suinte hors des corps, horreur de ces flaques rouges sans cesse déversées en bas… Le sang est signe de vitalité tant qu'il est caché à l'intérieur. Dès qu'il sort, il devient visible, il est la manifestation d'une vitalité qui nous échappe. Il parle de mort…

    En réalité, oui, l’origine de ses phobies était la crainte de la mort, du néant, de la disparition. De la fin de toute chose… Eanna réfléchissait trop et plus elle cherchait à se débarrasser de cette terreur, plus elle creusait le problème, plus elle découvrait des domaines liés à la mort et elle finirait irrémédiablement par avoir peur de tout… Fragile petit oiseau. Donc, méfiance. En fait, Eanna avait beau être quelqu’un de très complexe, ses innombrables traits de caractère étaient finalement très liés les uns aux autres.

    Mais passons, fermons cette parenthèse, et revenons à la situation initiale. C’était à elle désormais, que la femme rousse s’adressait, d’un ton bienveillant, avec un grand sourire sur les lèvres.

    « Eh bien, il ne te reste plus qu'à payer cette amende, et à t'enregistrer si tu le veux. Je peux te proposer de venir avec moi, j'allais moi-même le faire. Mais, si tu n'es pas inscrite sur leur registre, tu ne dois pas avoir de compte bancaire, je me trompe ? Dans ce cas, si tu veux, je peux payer pour toi, et tu me rembourseras plus tard, mais cela veut dire rester avec moi tant que tu ne m'as pas remboursée, je te préviens. Je dois revendre du matériel de toute manière. »

    Eanna, désarçonnée, observait la jeune femme avec des yeux grands comme des soucoupes. Qu’est-ce… Qu’est-ce qu’elle… Qu’est-ce qu’elle racontait ? Une…amende ? S’enregistrer ?? Quel registre ? Qu’était-ce qu’un compte bancaire ? Payer, rembourser ? Revendre du matériel ?

    Toute Atlante qu’elle était, ce lexique économique et financier ne lui parlait vraiment pas. On n’avait pas d’argent, sur Atlantide. Atlantide, c’était… C’était le rêve, Atlantide, on ne se souciait pas de ce genre d’élucubrations douteuses… Alors qu’ici… Les bases de ce monde-là, l’argent, constituaient des éléments qu’Eanna ne comprendraient jamais… Elle était inapte, inapte à vivre ici, elle devait partir, partir !

    Elle lançait un regard affolé à la femme rousse et déglutit péniblement. Mais elle était piégée. Quelle machiavélique personne que cette humaine ! Elle, elle avait compris la façon de fonctionner d’Eanna, du moins, elle avait compris cet aspect-là de sa personnalité… Jamais la gamine ne voudrait partir sans s’être dédommagée d’elle. Elle l’avait tout de même délivrée… Eanna lui était redevable… Bon Dieu, elle lui était redevable, même si cette porte capitonnée s’ouvrait, elle n’avait pas le droit de se transformer en courant d’air et de s’enfuir ! Ca n’était pas dans ses principes, cette ignoble ingratitude…

    La gorge nouée, elle plongea son regard vers ses bottes bleues qu’elle frottait l’une contre l’autre avec embarras, et marmonna avec mauvaise volonté :

    « Tout d’abord, je me permets de vous dire que je n’ai pas du tout suivi votre raisonnement… En plus, je ne veux pas vous être plus redevable que je ne le suis. Si j’accepte de vous suivre, ce n’est que pour rembourser ma dette car, après ça, je retournerai immédiatement sur Terre. »

    Puis elle releva la tête tandis que son regard se faisait brûlant et déterminé, et brandit un poing fermé de résolution.

    « Dites-moi ce que je dois faire pour être quitte de vous. »

    ...
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




Le meilleur des mondes [Aliénor pv Eanna] Empty
MessageSujet: Re: Le meilleur des mondes [Aliénor pv Eanna]   Le meilleur des mondes [Aliénor pv Eanna] Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

Le meilleur des mondes [Aliénor pv Eanna]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 

 Sujets similaires

-
» Aliénor Destinée
» Rencontre glaciale ... [Angela Pv Aliénor]
» Dans l'enfer blanc. [Aliénor pv Godan]
» Photomaton et fraternité [Eanna pv Godan]
» « Enfants du Ciel » [Elphos pv Eanna]
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Apocalya :: ♦ Rpg :: • RPG : ♦ Le monde de la surface • :: Aeropolis-
Créer un forum | ©phpBB | Forum gratuit d'entraide | Signaler un abus | Forum gratuit