Un guide pour une nouvelle ville... [Angela Pv Alister]

[…]

Angela avait mené, depuis quelques mois, des recherches sur une ville dite de « légende », mais qui finalement serait réelle. On l’appelait Aeropolis, et depuis quelques temps elle semblait être plus qu’une simple légende. On racontait qu’elle était la seule rescapée de la Colère ravageuse de Dame Nature, et qu’elle serait à la pointe de la technologie, et même écologiste… Cette ville perchée dans les nuages existait-elle ? Le seul moyen de le savoir, était de s’y rendre.

Si notre ange allait se rendre dans un endroit, où la technologie était reine, c’était pour des raisons bien précises. A savoir, premièrement : elle découvrirait peut être un nouvel indice qui la rapprocherait de son but ultime, lui ; car oui, le Chevaucheur de l’Ombre et la Lumière n’avait pas la même importance dans le cœur de la jeune femme. Personne ne pouvait rivaliser avec lui... Deuxièmement, elle en serait plus sur l’Histoire de ce Monde qui n’était pas le sien. Et troisièmement, elle satisferait sa curiosité.

[…]

Angela volait depuis de nombreuses heures, mais elle ne se sentait pas fatiguée, elle était encore jeune et en plus elle débordait d’énergie pour retrouver cette mystérieuse ville. Pendant qu’elle volait tranquillement dans les airs, un sentiment de liberté s’empara d’elle, elle aurait tellement voulu partager cela avec eux… Mais ce n’était pas, enfin, plus possible. Elle secoua la tête, comme pour oublier, ce qui fonctionna. Elle se mit à penser à toutes ces informations récoltées, elle ne connaissait pas l’endroit exact de cette ville, mais savait qu’elle ne devait pas en être loin.

Mais pour le moment, il n’y avait que le Ciel et toujours le Ciel, même pas une tâche noir ou d’une autre couleur apparaissait. Elle se plongea donc dans le Monde de ses pensées, et y resta un long moment, elle se rendait à peine compte du vent qui battait son visage, son corps et sa robe, seul son chapeau semblait vouloir la terre ferme.

[…]

Après plus de dix heures de vol, elle distingua une forme, et elle ne ressemblait pas à celle qu’elle avait vue avant. Car oui, lorsqu’elle trouvait quelque chose d’inhabituel, son cœur s’accélérait comme heureux d’avoir trouvé quelque chose. Mais lorsqu’elle comprit que ce n’était qu’un oiseau, enfin ce qui était sensé représenter un oiseau, elle était envahie par un sentiment de honte, elle ne put s’empêcher de rire de son idiotie. Cependant, cette forme ne ressemblait pas à celle des « oiseaux » ou autres créatures du Ciel, elle ressemblait à un gros rocher flottant.

« Aeropolis !! Enfin !! » S’écria-t-elle.

Elle l’avait trouvée, ce n’était pas une simple légende, elle existait. Un sourire fendit les lèvres de la jeune adolescente, et ses yeux devinrent étincelants de bonheur. Elle accéléra les battements de ses ailes et arriva au premier abord de cette ville flottante. Elle se posa dans une ruelle, où personne ne passait. Une fois qu’elle eût posé un pied à terre, ses ailes disparurent dans un halo discret de lumière blanche et pure. La longue ruelle était déserte et plongée dans le noir, cependant on pouvait voir quand même.

« Bon, puisque j’y suis autant y aller tout de suite. Aeropolis, me voila ! » Dit-elle d’une voix amusante.

Elle partit donc d’un pas décidé vers, ce qui semblait être le cœur de cette ville. Elle avança droit devant elle, et se heurta à quelque chose, puis tomba.

« Mais qu’est-ce que c’est que ça encore ? Je me suis pris les pieds dans quoi cette fois ? »Dit-elle avec un soupire.

Elle avait la fâcheuse manie d’être maladroite, et de ce fait certaines conditions faisaient qu’elle était plus exposée que n’importe qui à la malchance. Elle soupira, une nouvelle fois, et se releva, puis fit apparaître une boule de lumière, qui alla se placer au dessus d’elle et de…

« Oh ! Excusez moi. » Dit-elle la voix pleine de remords. « Je suis désolée. »

La chose qu’elle avait heurtée, n’était d’autre qu’un adolescent. Une teinte rouge vient animer ses joues d’ordinaire blanches. Elle se confondit en excuse et devient de plus en plus rouge, cela ne s’arrêterait que lorsqu’elle se rendrait compte que tout aller « bien ».

*Oh ! Mais pourquoi il faut toujours que ça soit moi ! Et puis qu’est-ce qu’il fait ici, aussi ! Ah oui, ce n’est pas sa faute.*

Elle inspira une grande gorgée d’air et la couleur rouge passa à une teinte plus rose. Soudain, elle se rappela qu’elle avait laissé ses ailes déployées quelques secondes auparavant. Et se fût au tour d’un nouveau sentiment de prendre place dans l’esprit d’Angela, l'inquiétude, et une nouvelle question se figea dans sa tête : « M’a-t-il vue ? ». Puis elle se calma, elle les avait vite « rangées ».

Alister se réveilla en sursaut : un pied venait de cogner dans sa poitrine… Il poussa un petit gémissement et se releva lentement, assez déboussolé. Quand il vit la jeune fille, il resta bloqué en moment, les yeux rivés sur elle. De beaux yeux bleus, ce fut tout d’abord ce qui frappa le garçon. Il sombra dans cet abysse profond et sincère, comme une myriade d’étoiles dans un ciel clair et limpide… Le regard ébahi, il la contempla, du moins l’admira encore quelques secondes… Elle était comme une apparition. Un être merveilleux sorti de ses songes… Ses cheveux d’un bleu lavande étaient bercés au gré du vent et battaient son visage blanc et pur comme de la soie. Un être merveilleux, oui, au point qu’elle ait de magnifiques ailes blanches déployées dans son dos, de si magnifiques ailes… Des ailes ??!

Ce détail pittoresque le tira brutalement de sa rêverie et il tressaillit subitement. La mine confuse, rouge comme une tomate, il se baissa rapidement pour ramasser le chapeau que la jeune fille avait laissé tombé et le lui tendit comme un automate tout en balbutiant :

« Heu… Heu… T…Ton Ton chapeau ! Enfin je crois que c’est ton chapeau ! Heu… Heu… Je suis désolé ! Et heu je ne voulais pas être ici ! Enfin, je ne sais pas ce que je fais ici et heu… Oh ! »

Sur le coup, ses yeux s’agrandirent singulièrement et il se souvint violemment de ce qu’il s’était produit auparavant. Une ruelle sombre… Trois gars qui l’interpellent… Il s’approche… D’un premier abord, il ne remarque pas leur air de racaille mais en fait… Y en a un qui sort un couteau. Lui, il recule, paniqué. Et puis l’autre lui demande s’il a des objets de valeur sur lui. Non, non, bien sûr que non… Il n’était qu’un survivant de l’apocalypse, resté pied à terre durant six ans… Il avait entendu parler d’Aéropolis, c’était un moyen de revenir à la civilisation… Enfin… Il l’avait trouvé et maintenant… Un flash. C’était le couteau qui fusait vers son flanc. Et soudain, un violent coup dans la mâchoire et… Plus rien.

Alister battit des paupières un instant, posa un regard apeuré près de sa hanche droite et marmonna d’un air nerveux en la touchant légèrement :

« Merde… »

Ah, les boules, il saignait ! Puis il se souvint de la jeune fille qui se tenait devant lui, il ne fallait pas qu’il ait l’air d’une taffiole devant elle ! Il secoua la tête et se tourna rapidement de façon à cacher sa blessure, tout en plaçant son gant sanglant derrière son dos. Puis il esquissa un grand sourire chaleureux et lui tendit sa main encore propre en lançant d’un ton franc :

« Hey ! Moi, c’est Alister ! Je viens d’Arizona. Et je suis vraiment désolé que tu sois tombée sur moi, enfin dans les deux sens ! Au sens propre et puis au figuré aussi ! Mais moins au figuré qu’au propre en fait… Mais tu t’en fous en fait, je crois, désolé… Enfin, en fait… »

Intérieurement, il se maudissait de tous les noms (« Mais j’y crois pas, quel bouffon ! Quel abruti ! Déjà qu’elle a pas l’air très rassurée de voir un type comme moi allongé par terre, s’il faut que j’arrange le coup en bégayant comme un boulet et en balançant toutes les trente secondes des « en fait » et des « enfin », elle va finir par s’enfuir en courant… Ca se trouve, c’est déjà fa…»). Il releva la tête, plus cramoisi qu’une pivoine et lança très intelligemment :

« Heuu… Je te raconte ma vie, ça doit pas être très intéressant… Je vais passer mon chemin. Heu, salut, encore désolé… »

C’est à ce moment là qu’une boule de plumes jaune s’extirpa tout d’un coup du gilet du garçon pour virevolter autour de la tête de la belle jeune fille. Alister, stupéfait, eut un grand geste pour tenter de rattraper son oiseau.

« Ehh !! Wouaso Jone, viens ici !! »

Il étendit son bras brutalement pour l’attraper et la douleur lui monta violemment à la tête, l’aveuglant momentanément. Il émit un cri de souffrance et marmonna de manière inaudible :

« Putain, ma hanche ! »

Et il tomba à genoux devant la fille, en appuyant sa blessure d’une de ses mains, les yeux plissés de douleur. Sa vision était un peu floue mais il put distinguer ce satané Wouaso Jone se percher sur l’épaule de la magnifique créature aux yeux de ciel. Ce n’était pas possible. Il ne fallait pas qu’elle ait cette vision là de lui ! Ca faisait genre, super looser, même pas capable de se tenir droit pour rassurer une fille ! Il soupira un moment, lui jeta un regard brillant et finit tout de même par lui sourire. C’était un peu forcé, mais il ne pouvait pas faire mieux.

« Ouais, je crois que je vais rester assis encore un petit moment, en fait. Tu t’appelles comment, toi ? »

Angela se sentait si confuse et si désolée qu’elle en avait oublier qu’elle avait perdue quelque chose, elle ne s’en rendit compte que lorsque le garçon qu’elle avait heurté lui tendit son chapeau. Il avait l’air confus et avait du mal à trouver ses mots, tout à coup le cœur de Angela se mit à cogner plus fort à l’intérieur même de sa cage thoracique. Et s’il l’avait vu ? En pensant à cela Angela recula d’un pas, son visage s’empreint alors d’une lueur de peur. Puis elle ne sait comment, la peur se dissipa et elle redevient aussi confuse qu’elle l’était auparavant.

Elle avança d’un pas, pour que cet adolescent ne s’aperçoive de rien. Le sourire chaleureux de cet inconnu fini par dissiper entièrement cette inquiétude qui était tout de même un peu restée. Elle ne put s’empêcher de lui rendre son sourire et de saisir la main qu’il lui tendait. Il se présenta, ainsi il s’appelait Alister et était originaire d’Arizona, il était donc humain... Elle devrait essayer de ne pas lui dévoiler sa véritable identité, même si c’était à contre cœur... Elle avait appris que les humais avaient une certaine réticence envers les Lypéria, qu’ils soient Nobles ou autre. Ainsi elle devrait être très prudente, mais, pour des raisons qui lui échappaient, elle sentait qu’elle pouvait lui faire confiance...

Depuis que cet adolescent avait commencé à lui parler, la couleur des joues d’Angela ne se dissipée pas, elles étaient toujours empreintes d’une teinte pourprée. Elle n’arrivait toujours pas à les faire redevenir normales, cependant l’adolescent semblait encore plus confus qu’elle ne l’était. Elle se sentit coupable et essaya de trouver un moyen pour qu’il se sente plus à l’aise, si elle ne trouverait pas elle partirait. Puis il décida de partir, Angela ne pu s’empêcher de tendre une main pour le rattraper.

« Non... Mais... »

Elle n’eu même pas le temps de finir ce qu’elle voulait dire, qu’une petite boule de plumes jaune s’envola et virevolta autour de la tête de l’adolescente. Elle eut un sourire et le suivit des yeux, puis un cri se fit entendre et ce dernier fit sortir Angela de sa contemplation. L’adolescent était par terre comme plié par une douleur qui venait de se manifester.

« Oh ! Je suis vraiment désolée. Qu’est ce que j’ai encore fait ? Excuse-moi. »

Pendant qu’elle se confondait en excuses diverses, la petite boule de plumes s’était posée sur son épaule, elle la regarda une seconde et se laissa tomber sur le sol. Elle regarda une nouvelle fois la boule de plumes, puis fini par regarder son propriétaire. Il lui sourit, ce qui impressionna notre ange, il avait mal et pourtant il continuait d’être apaisant et rassurant. Car oui, la peur qui c’était immiscée à l’intérieure même de notre adolescente avait totalement disparu et ne semblait pas vouloir revenir la hanter.

Elle se pencha donc vers l’adolescent et fut apparaître une nouvelle boule de lumière, qui alla se placer au dessus de leurs têtes. Elle finit par trouver l’origine de se mal qui rongé l’adolescent. En la voyant Angela ne put s’empêcher de grimacer.

« Tu dois absolument aller voir quelqu’un pour qu’il te soigne. »

L’adolescent fini par lui demander comment elle s’appelait, elle hésita un moment et fini par le regardait droit dans les yeux.

« Moi c’est Angela. » Lui dit-elle en lui souriant. « Comment tu t’es fait cela ? J’espère que ce n’est pas moi. » Avoua-t-elle confuse. « Je suis réellement désolée. » Dit-elle en baissant les yeux.

Puis elle se releva brutalement et se mit à la recherche de quelque chose assez large et long pour donner au moins les premiers soins à la blessure de l’adolescent. Elle ne trouva rien et décida donc d’arracher une partie de sa robe, elle en trouverait bien une autre en quelque part.

« Tu peux te lever ? »

Elle n’attendit même pas la réponse de l’adolescent et arracha une partie des volants de sa robe, en faisant attention d’être présentable et que cela ne se voit pas énormément. Une fois qu’elle eut trouvé son « pansement », elle essaya de chercher quelque chose pour nettoyer la plaie, et elle ne trouva rien une nouvelle fois. Elle eut une idée, mais ne savait pas si cela marcherait. Elle pensa très fort à un sentiment douloureux et ses yeux se mirent à rejeter de l’eau, elle espérait que cela suffirait pour des premiers soins.

Elle s’approcha donc de la plaie, elle souleva le haut du Tee-shirt de l’adolescent, l’avantage était qu’elle ne pouvait pas rougir étant donné qu’elle était en train de déverser toutes les larmes de son corps. Elle s’avait que les larmes des anges n’étaient pas tout a fait comme celle des humains, mais elle ignorait si elles seraient bienfaisantes, elle tentait juste. Les larmes s’écrasèrent sur la plaie pendant de longues minutes, puis Angela entoura le haut de la hanche d’Alister avec son pansement improvisé. Une fois qu’elle eut fini elle se releva et alla s’isoler dans une partie de la ruelle sombre.

Elle devait maintenant se calmer et commença à inspirer calmement. Les larmes coulaient toujours, ce qui était tout à fait normal étant donné qu’elle c’était jurée de ne plus jamais repenser à ce qui c’était passé il y maintenant quelque temps... Elle inspira une nouvelle fois, les larmes commencèrent à ralentir, mais elles ne s’arrêtaient pas... Cette fois elle ferma les yeux et inspira profondément, la dernière larme perla le long de sa joue. Ce dernier passage d’eau contenant la dernière trace de souffrance qu’elle s’était infligée semblait lui bruler la joue. Puis elle se leva et retourna près de l’adolescent.

« J’espère que ça ira mieux... Il faut vraiment aller voir un médecin ou aller quelque part où il y a des outils nécessaire pour que je puisse mieux te soigner... J’ignore si ça tiendra... »

La voix de l’adolescente était très faible, normale puisqu’elle venait de déverser une quantité importante de larmes. Cependant elle gardait un sourire rassurant, elle ne voulait pas qu’Alister crois qu’elle avait souffert. Elle se sentait responsable de ce qui lui était arrivé, si cela se trouvait c’était elle qui lui avait infligé cette blessure... Et quand bien même elle n’y serait pour rien, elle ne pouvait pas le laisser comme cela, sans l’aider.

« Penses-tu que tu peux arriver à te relever ? »

Avant même qu’il ne lui réponde, elle se leva et lui tendit l’une de ses mains pour l’aider à se relever. Elle ne savait pas vraiment pourquoi, mais elle avait confiance en cet adolescent humain. Elle sentait qu’elle pouvait lui faire confiance, une intuition fémine et angélique. Et s’il apprenait ce qu’elle était vraiment et qu’il ne l’accepterait pas elle s’évanouirait aussi vite qu’elle le pourrait dans le ciel...

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